Des années durant j’ai dirigé des entreprises en crise dans des environnements métier souvent en crise et mon unique objectif était de construire un futur pour l’organisation, pour les équipes et les clients .Durant cette période de ma vie professionnelle j’ai souvent fait mien une phrase d’un mentor du management stratégique “ Le meilleur moyen de prévoir le futur c’est de le construire” ( P.Drucker).
Aujourd’hui même si certain secteurs parlent déjà de crise, ce qui nous frappent tous est l’extrême volatilité de notre environnements et la succession des chocs auxquels nous avons été confrontés.
Au fil des années, j’ai eu l’occasion de diriger des entreprises en crise, confrontées à des environnements métier souvent chaotiques. Mon objectif principal était de construire un avenir pour l’organisation, pour les équipes et pour les clients. Durant cette période de ma vie professionnelle, j’ai souvent pris à cœur une citation d’un mentor en management stratégique : « Le meilleur moyen de prévoir l’avenir, c’est de le construire » (P. Drucker).
Aujourd’hui, même si certains secteurs parlent déjà de crise, ce qui nous frappe tous, c’est l’extrême volatilité de notre environnement et la succession de chocs auxquels nous avons été confrontés.
Cet environnement n’a épargné aucune fonction au sein de l’entreprise, rendant le pilotage stratégique complexe et incertain. Le terme « résilience » est devenu très à la mode et ce qui est passionnant aujourd’hui, c’est d’observer comment les dirigeants pilotent leur stratégie et font face à cet environnement volatile.
En réduisant les impacts de l’inflation, en augmentant la concentration et le contrôle des activités principales, en gérant efficacement leur bilan et leur endettement, et en se concentrant sur la réponse aux menaces, certains dirigeants ont adopté une posture défensive et attendent l’heure de la vraie bataille.
D’autres dirigeants, quant à eux, adoptent une approche défensive tout en restant ouverts aux opportunités émergentes. Ils engagent leurs équipes dans toutes sortes d’opportunités et adaptent leur stratégie, jouant à la fois la défense et l’attaque, comme lors d’une partie d’échecs.
Mon expérience en tant que dirigeant m’a souvent amené à parler de spirale négative lorsque nous maintenons nos organisations principalement sur la défensive en temps de crise et de volatilité de notre environnement économique.
Être sur la défensive nous conduit inévitablement à rester focalisés sur une vision à très court terme et à privilégier la performance immédiate. Cela nous pousse également à réduire fréquemment nos coûts fixes, à diminuer nos investissements de manière drastique et à considérer nos résultats financiers immédiats comme étant la finalité . Cette attitude de survie manque certainement de courage, même si elle brille par son réalisme.
De mon expérience de consultant auprès des dirigeants de PME et d’ETI, j’ai pu constater que certains savent maintenir une ligne défensive et une ligne d’attaque.
L’ajustement défensif a également lieu mais l’attaque s’organise à la lumière de la volatilité. Leur vision s’adapte et leur horizon n’est pas seulement la clôture fiscale, mais également la planification à long terme. Ils engagent leur organisation sur la détection et l’exploitation d’opportunités, tout en veillant à disposer des compétences les mieux adaptées à un engagement et une exécution sans faille. Ils ont une approche opérationnelle bien construite, qui repose sur une connaissance approfondie du détail et une compréhension approfondie de la granularité de leur modèle économique.
Une PME œuvrant dans l’industrie cosmétique et étant un leader sur son marché, présent dans une dizaine de pays, avait du mal à établir une prévision de vente avec une marge d’erreur de plus ou moins 5% même en période de stabilité.
La crise du COVID a complètement bouleversé cette prévision et a laissé le PDG dans une situation difficile. Les prévisions de vente remontées par les responsables des filiales étaient qualifiées de grotesques et ont rendu la mise en place d’une prévision mensuelle du compte de résultat extrêmement compliquée et chronophage.
Le PDG a décidé de confier à une équipe centralisée la construction de cette prévision en capturant les données auprès du dernier maillon de la chaîne de manière extrêmement fréquente et régulière. Les données clients capturées de cette manière, qui combinent des données imparfaites (consultation, demande, projet) et des données complètes (commandes, BL, facture), ont permis de capitaliser sur un volume important de détails et de construire une prévision plus précise. Grâce à cette démarche, l’entreprise a pu capitaliser sur des informations client et a su faire face à la volatilité de son environnement en adaptant son offre ,son approche commerciale et son process interne. Sans la compilation de ces données détaillées cette entreprise aurait certainement été sur la défensive et n’aurait pas su exploiter les opportunités. L’absence de visibilité dans un environnement volatile est souvent utilisée comme excuse pour ne pas développer davantage nos indicateurs et les utiliser dans un but de saisir les opportunités naissantes tout en assurant un contrôle opérationnel.
Le PDG, qui se limite à ses soldes intermédiaires de gestion, lit en permanence le journal de la veille tout en souhaitant le modifier mais sans agir sur les causes et sans pouvoir détecter les éléments fondamentaux qui doivent être transformés.
S’adapter vite , saisir sans attendre des opportunités existantes exige d’avoir la force de descendre régulièrement dans le détail du modèle. Exploiter ces opportunités quand l’environnement vous invite à faire le dos rond exige du courage et de l’engagement. court terme et maintient le cap de la vision et l’exécution de celle ci est aujourd’hui une réponse adaptée à la volatilité et l’incertitude de notre environnement actuel.
Nous accompagnons les dirigeants dans cette démarche de rendre plus robuste l’entreprise et de préparer habilement l’avenir.